Duriq, l'instinct

Mauvaise réponse...

L'homme n'avait rien dit d'intéressant, il lui coupa le coeur en deux avec le couteau déja dans ses entrailles.
C'était le deuxième ce jour-là, le second qu'il tuait parce c'était tout ce qu'il savait faire depuis ce jour particulier.

Il s'était réveillé dans une ruelle, sans savoir ni qui il était, ni où il se trouvait. Tout ce qu'il avait, c'était ce couteau qui lui servait désormais à tuer ceux qu'il prenait en chasse pour les détrousser.

Quand on ne connait ni son identité ni son passé, le mieux est de suivre ses instincts, le seul qu'il avait, c'était de tuer.
Il errait donc dans les ruines, satisfaisant ce besoin irrépressible de tuer pour survivre.

Le mort à ses pieds n'avait plus rien à donner. Et tout ce qu'il avait dit était obscur.

Selon lui, au détour de la rue, ce serait le territoire de la confrérie du néant.
Un avertissement? Un piège?

Il n'y avait qu'une seule manière de le savoir. Son instinct lui disait la même chose.

Il poursuivit donc son chemin dans la rue, grimpa sur une ruine pour mieux voir le terrain vague devant lui.

La confrérie du néant... intéressant...

Leste, il sauta au sol et s'avançant à travers les décombres, espérant trouver quelqu'un. Il se déplaçait sans bruits, mais il savait bien qu'où il était, il serait rapidement trouvé.

Ils étaient venus. Enfin, il était seul, pour le moment.
Derrière lui, il avait posé la question à laquelle il aurait du mal à répondre.

Je ne vous cherchais pas réellement... on m'a juste dit que c'était votre territoire. Il semblerait que je ne me soies pas trompé. Je ne suis pas un des votre, c'est certain...

Duriq se retourna et trop rapidement pour qu'un oeil normal n'ait le temps de le voir, il sortit une petite lame de sa ceinture. L'arme siffla dans les airs et fit une entaille minuscule sur la joue de celui qui se trouvait face à lui.

L'étranger resta de marbre, visiblement confiant.

... mais on vous dit dangereux, si j'ai bien compris. Et je suis dangereux. Personne ne peut le dire, ils sont tous morts avant de s'en rendre compte. A moi de poser une question : qu'est ce qui m'empêcherait de vous tuer?

-Moi...

Derrière se tennait un elfe en vielles robes qui avaient duent être très belles autrefois, mais maintenant ils étaient tachés de sang et de boue. L'elfe mesurait a peu près 1m80, mais se tenait acroupit. Il avait une grenade qu'il lancait et ratrapait dans une main et un long couteau dans l'autre.

-Alors, si tu nous expliquait pourquoi tu est ici...

Intéressant...

Un autre couvrait les arrières. Un type étrange qui jouait avec une grenade.
Il restait encore la possibilité de créer une diversion avec un lancer de couteau pour s'enfuir rapidement. Garder cette option lui semblait primordiale, il fit glisser une lame dans sa manche jusqu'à son poignet.

Répondre à la question ne le rendrait pas moins dangereux, au contraire.

Je vais là où mes pieds me mènent à travers ceux que je croise et que je tue systématiquement. Je ne sais pas d'où je viens, ni où je vais en réalité, mais si je suis ici, il n'y a pas de hasard. Ce qui me parait évident, c'est que ce que vous faites me semble tout à fait compatible avec mes habitudes...

Un clochard, c'était presque trop facile. Sauf que son instinct lui disait que ce n'était pas réellement un clochard.
La voix lui avait donné un défi, intéressant. Il connaissait cette voix, mais il ne savait pas pourquoi, cela devait encore faire parti de ce qu'il avait oublié.

Ce devrait être rapide...

Sans bruit, il fila à coté du premier qui l'avait arrêté, grimpa sur la ruine la plus proche et se mit à courrir en direction de sa victime. Lorsqu'il arriva à portée, il lança une petite lame de la taille de sa main en direction du vagabond.

Il l'attendait et dévia la lame volante. Un fusil dans la main, il se mit à tirer dans sa direction. En un saut, il était de l'autre coté de la rue, l'autre le suivait du regard avec peine. Avec une vitesse et une agilité peu commune, il descendit le long d'une rampe, attaque l'ennemi de front en zig-zagant, et sautant par dessus l'adversaire, se trouva derrière lui.
Un coup de genou désarma son adversaire et un large couteau se colla sous sa gorge.

Machinalement, il actionna la radio de sa victime, le sourire aux lèvres, sans lâcher son adversaire, il s'adressa à la personne qu'il savait être à la reception du message.

Satisfaite?... Je pense m'appeler Duriq, c'est ce qui est inscrit en brulure sur mon bras gauche.